Vivre avec l'absence: Quand le deuil nous frappe

Le décès d'un proche est un événement de vie extrêmement douloureux. Face à la tristesse et la douleur engendrées par la disparition de l'autre, notre reflexe peut être le refus d'accepter ce qui est et de vouloir éviter tout ce qui pourrait raviver ce sentiment. Pourtant, accueillir la douleur de cette perte est justement ce qui permet de garder en soi et avec soi le souvenir de l'autre, de son passage, de ce qu'il a été et représenté dans nos vies.

Si la vie est un miracle, c'est justement parce qu'elle est vouée à une fin. Face à la mort, c'est la conscience de la vie qui saisit l'occasion d'exister en chacun de nous. Vivre, mourir, naître, puis disparaître. Tel est le cycle de l'existence auquel chacun de nous sera confronté personnellement à un moment ou un autre. Le souvenir laissé par l'autre est un cadeau qu'il nous laisse suite à son voyage à travers l'existence qui a été la sienne. S'émouvoir face à ces souvenirs c'est célébrer la mémoire de sa présence, c'est entretenir un lien qui reste malgré l'absence.

Pleurez si vous avez besoin de pleurer, regardez les photos, remémorez vos souvenirs, n'évitez pas ce que l'absence de l'autre produit en vous. Cette douleur est l'enveloppe des souvenirs dont on vous a fait cadeau. Accueillez ce cadeau laissé par celui qui est parti car c'est la voie du réconfort.

Dans l'univers, l'un des plus beaux spectacles est la mort d'une étoile. C'est la fin d'un astre, dont la matière se répand en un amas nébuleux qui donnera naissance à d'autres étoiles... L'être humain, on le sait, est fait de poussière d'étoiles...mêmes éléments chimiques... L'être humain est "un des astres". J'aime me répéter cette phrase et me rappeler que des astres peut s'entendre en un ou deux mots, mais dans les deux cas c'est quelque chose d'absolument touchant et profond, comme toute joie, comme toute douleur; tout comme la vie, tout comme sa fin.